Venezuela - Tour et Détours d'Alexis Solovieff
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16/06/2002

Arrivée à Caracas

Je n'aime pas le son des dictatures et des canons.

Même si tout semble calmé. Tant pis pour leur tourisme.

Je ne reste pas et pars vers l'équateur.

Et pourtant il y a surement des choses a voir ici.

Caracas est donc un simple transit vers Quito.

Dépêche AFP de l'époque dessous :

CARACAS (AFP) - Une semaine après le retour au pouvoir du président vénézuélien Hugo Chavez, le dialogue entre ses fidèles et ses ennemis semblait dimanche se mettre timidement sur les rails pour résoudre la profonde crise politique révélée par le putsch éphémère survenu dans la nuit du 11 au 12 avril.

"S'il s'agit de trouver des solutions, nous sommes disposés à nous réunir même avec le démon", a déclaré Carlos Ortega, l'un de ses plus féroces adversaires et président de la puissante Confédération des travailleurs du Venezuela (CTV).

La hiérarchie de l'Eglise catholique vénézuélienne, très critique envers ce chef d'Etat de gauche et tiers-mondiste, s'est aussi engagée dans la voie du dialogue, prête à jouer le rôle de médiateur.

M. Ortega avait été l'initiateur, avec le patronat, de la grève générale et d'une gigantesque manifestation le 11 avril, ayant débouché sur le putsch d'une junte civilo-militaire qui avait désigné le patron des patrons, Pedro Carmona, comme président intérimaire.

Mais samedi soir il s'est montré disposé à s'entretenir avec Hugo Chavez, bien que l'un et l'autre n'aient cessé de mettre mutuellement en doute leur légitimité.

"Si nous n'empruntons pas le chemin du dialogue, il y aura une guerre civile", a-t-il averti, sous-entendant qu'il n'avait pas le choix et soulignant ses "intenses et immenses" doutes sur la volonté de conciliation manifestée par le président lors de son retour au pouvoir le 14 avril.

"C'est au gouvernement à prendre les virages (...) pour rétablir la confiance dans tous les secteurs de la société", a-t-il estimé en apparaissant en public, devant la presse, pour la première fois depuis le coup d'Etat.

La légitimité de M. Ortega à la tête de la CTV, influente auprès de 1,3 million d'employés publics, n'est pas reconnue par le gouvernement à la suite d'une controverse sur les élections syndicales d'octobre 2001, dont les résultats n'ont toujours pas été validés par le Conseil national électoral.

La CTV a pour sa part insisté cette semaine sur la nécessité d'un référendum afin que le "peuple exprime démocratiquement sa volonté", et dise "s'il veut ou non que l'actuel gouvernement continue à diriger les destinées du pays".

Chargé de prendre contact avec les représentants des différents secteurs de la société, le ministre de la Défense, José Vicente Rangel, s'est entretenu vendredi avec le leader de la centrale syndicale, afin de préparer une rencontre entre Carlos Ortega et Hugo Chavez, dont la date n'a pas été fixée. Il a aussi rencontré samedi l'archevêque de Caracas, le cardinal José Ignacio Velasco.

Mgr Velasco a envoyé "un message de réconciliation et d'espérance" dans un communiqué diffusé dimanche, et convoqué une réunion de la Conférence épiscopale mardi prochain pour définir la participation de l'Eglise.

Présent à la prestation de serment de M. Carmona comme président intérimaire, l'archevêque de Caracas avait été l'un des représentants de la société civile à signer l'acte constitutif du gouvernement mis en place par les putschistes.

Assigné à résidence pour rébellion et usurpation de fonctions, M. Carmona lui-même a lancé lundi dernier un appel "au calme, à la paix et à la réconciliation". Son successeur à la tête du patronat, Carlos Fernandez, a cependant demandé au gouvernement "une grande dose de modération", en mettant en garde sur le risque de "situations encore plus conflictuelles".

Hugo Chavez a ouvert la voie du "dialogue national" en installant jeudi un Conseil fédéral de gouvernement, composé des ministres, des gouverneurs des 24 Etats du pays et de maires de toutes tendances.

Ce conseil doit définir les thèmes politiques, économiques et sociaux qui seront discutés lors de tables rondes réunissant, à partir du 24 avril, des représentants des partis, des syndicats, des organisations civiles et de l'Eglise.